Le jour précédant l'Action de grâce, le président américain Barack Obama avait déclaré que "le renseignement ne disposait d’aucune information spécifique et crédible sur une menace directe pour le pays". Une semaine plus tard, un meurtre de masse à San Bernardino avait lieu, rappelle le journal américain New York Times.
"Mais ce qui est le plus inquiétant, ce n'est pas que M. Obama pouvait se tromper mais qu'apparemment il avait raison. De toute évidence, le gouvernement ne disposait pas d'informations concrètes" sur l'attentat, souligne le journal américain.
"Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du terrorisme global et dans nos efforts pour assurer la sécurité du pays", a déclaré le secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis Jeh Johnson dans un entretien ce samedi. D'après lui, les terroristes réussissent à attirer de tierces personnes pour attaquer les Etats-Unis. "Et cela exige tout une nouvelle approche", constate Jeh Johnson.
Selon des sources du journal, l'administration Obama est censée travailler davantage avec les communautés musulmanes du pays pour que leurs représentants avertissent plus activement les services concernés.
Tashfeen Malik et son mari Rizwan Farook, armés de deux fusils d'assaut et de deux pistolets, ont attaqué, le 2 décembre, l'Inland Regional Centre de San Bernardino, un établissement spécialisé dans l'aide aux personnes présentant des difficultés mentales ou physiques. La fusillade a fait 14 morts et 21 blessés.
Le 4 décembre, le Bureau fédéral d'enquête (FBI) des Etats-Unis a requalifié d'acte terroriste la fusillade à San Bernardino.
Il s'agit de la deuxième fusillade en une même semaine aux Etats-Unis. Le 27 novembre dernier, un homme de 57 ans avait ouvert le feu dans un centre de planning familial de Colorado Springs, tuant trois personnes avant de se rendre à la police.