Selon l'auteur, l'attaque récente de l'avion russe Su-24 est un incident qui devrait provoquer de l'inquiétude de la part des autorités des pays de l'Otan. Et de rappeler qu'en 2014, les avions turcs ont violé l'espace aérien grec plus de 2.000 fois.
Les autorités grecques ont plusieurs fois déclaré qu'elles étaient obligées de prévoir une partie importante du budget militaire du pays pour la surveillance aérienne. Par ailleurs, Athènes n'a jamais abattu d'avion.
Dans la situation actuelle, l'incident avec l'avion russe provoque une tension au niveau international. Selon M.Carpenter, les actions de la Turquie ont changé le sens de l'article 5 de la charte de l'Otan qui envisage la défense collective des pays de l'alliance: la question de l'application de cet article est désormais posée.
"C'est une situation assez mauvaise pour l'Otan, quand on attend d'elle le soutien d'un allié irrationnel et agressif, qui est capable d'engager d'autres membres (de l'alliance, ndlr) dans une guerre catastrophique contre une puissance nucléaire", explique l'expert.
Par ailleurs, le fait que la Turquie montre des signes de soutien envers un ennemi que l'alliance a promis de détruire, représente une menace essentielle, souligne M.Carpenter. Pour l'Otan, il est l'heure de revoir sa position concernant la Turquie et d'étudier sérieusement la question de l'exclure de l'alliance, conclut l'expert.