Une déclaration en ce sens a été faite lors d'une conférence de presse donnée à Bruxelles le vendredi 4 décembre par le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg Jean Asselborn.
Il a rappelé à cet effet qu'en mars 2016 les six mois de contrôle rigoureux sur les frontières intérieures expiraient pour l'Allemagne et l'Autriche.
Une autre condition est le renforcement du contrôle sur les frontières extérieures de l'UE. La Commission européenne prépare des amendements au Code frontières Schengen visant à garantir un contrôle régulier des frontières extérieures, a annoncé un autre participant à la conférence de presse, le commissaire européen aux affaires intérieures Dimitris Avramopoulos.
"Il faut mettre l'accent sur le renforcement de l'espace Schengen, il ne faut pas le démanteler", estime M.Avramopoulos. Il croit que cela sera possible si "les règles en vigueur sont réalisées correctement et si le contrôle est durci sur les frontières extérieures".
En 2015, une importante crise a éclaté en Europe. Selon l'agence européenne Frontex, depuis le début de 2015, 1,2 million de réfugiés ont franchi les frontières de l'UE. La plupart d'entre eux sont des ressortissants de pays d'Afrique et du Proche-Orient, notamment de la Syrie en proie à la guerre civile depuis 2011.
Des politiques de différents pays prônent la révision des accords de Schengen. Face à la croissance de la menace terroriste, cette mesure de nécessité a été notamment évoquée par le premier ministre de Belgique Charles Michel et le ministre de l'Intérieur d'Espagne Jorge Fernandez Diaz. Le ministre de l'Intérieur de Lettonie Rihards Kozlovskis prévoit la désintégration de l'espace Schengen suite aux problèmes migratoires.