D'après lui, l'incident du Su-24 abattu le 24 novembre par la Turquie, "ayant pris part à l'opération anti-terroriste à la demande du gouvernement souverain syrien, n'est rien d'autre qu'un produit de la stratégie des Etats-Unis qui essayent de ne pas permettre l'activation de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme". D'après le ministère nord-coréen, la stratégie américaine consiste en une "assistance à l'affrontement ethnique et religieux dans le Proche-Orient pour transformer cette région en arène du terrorisme".
Le gouvernement de la République populaire démocratique de Corée "luttera toujours contre le terrorisme dans tous ses états, y compris contre les tentatives des Etats-Unis d'exploiter la violence pour atteindre leurs objectifs politiques horribles non seulement dans le Proche-Orient, mais dans le monde entier", a ajouté le porte-parole.
L'aviation turque a abattu le 24 novembre un bombardier russe Su-24, qui participait à l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie lancée par Moscou à la demande du président syrien Bachar el-Assad. La Turquie affirme que l'appareil avait violé son espace aérien, ce que la Russie dément formellement. Preuves à l'appui, le ministère russe de la Défense souligne que pendant toute la durée du vol, l'avion se trouvait exclusivement au-dessus de la Syrie. Le pilote rescapé a indiqué n'avoir reçu aucune sommation ni mise en garde avant que son avion soit abattu.
La Russie a réagi à la destruction de son avion, en décrétant une série de sanctions économiques contre la Turquie, allant de l'embargo visant certains produits alimentaires à des restrictions touchant le secteur touristique et à l'abrogation des exemptions de visas pour les Turcs.