"A l'en croire, la frontière entre la Syrie et la Turquie sert à la fois à faire écouler la production de pétrole qui provient de Syrie et à l'approvisionner en combattants, voire en armements. Ainsi, cette frontière est complétement poreuse et la position de la Turquie face à Daech est assez ambiguë", a-t-il relevé.
Et d'ajouter: "Il est temps pour les Européens de mettre la Turquie devant ses responsabilités. (…) Je pense que l'Europe étant en mesure d'obtenir des compensations de la Turquie, la fermeture de la frontière entre la Turquie et la Syrie et son contrôle avec des éléments de la coalition permettrait de s'assurer qu'il n'y a pas le trafic que montre la Russie entre la Turquie et la Syrie".
"La Turquie se sert de sa lutte contre Daech pour lutter en fait contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr) qui constitue certes un de ses problèmes intérieurs. Mais la façon dont la Turquie a favorisé Daech en laissant transiter des combattants par la frontière et en utilisant le trafic de pétrole pour enrichir Daech est absolument scandaleuse".
Lors d'un point de presse, organisé ce mercredi à l'intention des journalistes russes et étrangers, le ministère russe de la Défense a indiqué, images satellite à l'appui, que la Turquie était le principal consommateur du pétrole volé par Daech en Syrie et en Irak. Selon les informations recueillies, le président turc Erdogan et sa famille sont impliqués dans le système de trafic de pétrole volé par l'EI en Syrie. La Russie a produit des preuves que la Turquie était le point d'arrivée du pétrole syrien provenant des gisements contrôlés par l'EI.