Le ministère américain de la Défense n'a aucune preuve de l'implication de la Turquie dans le trafic de pétrole avec les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie et rejette de telles accusations à l'endroit d'Ankara, a déclaré mercredi la porte-parole du Pentagone, Elissa Smith.
"Nous rejetons l'hypothèse selon laquelle le gouvernement turc serait impliqué dans le trafic de pétrole avec l'EI. Nous n'avons vu aucune preuve à l'appui de telles accusations", a indiqué Mme Smith devant les journalistes.
Et d'ajouter qu'au contraire, la Turquie déployait en commun avec ses partenaires internationaux des efforts pour renforcer le contrôle à sa frontière avec la Syrie.
"Notre objectif consiste à réprimer le trafic de pétrole de l'EI", a affirmé la porte-parole.
Lors d'un point de presse, organisé mercredi à l'intention des journalistes russes et étrangers, le ministère russe de la Défense a indiqué, des images satellite à l'appui, que la Turquie était le principal consommateur du pétrole volé en Syrie et en Irak. Selon les informations recueillies, le président turc Erdogan et sa famille sont impliqués dans le système de trafic de pétrole volé par l’EI en Syrie. La Russie a produit des preuves que la Turquie était le point d'arrivée du pétrole syrien provenant des gisements contrôlés par l'EI.