Malgré les déclarations rassurantes du secrétaire général de l'organisation Jens Stoltenberg, selon qui cette démarche n'est pas dirigée contre la Russie, Moscou a annoncé les changements qui pourraient s'opérer dans les relations entre les deux pays si ce scénario était mis en œuvre.
"Nous félicitons le Monténégro. C'est le début d'une excellente union", a notamment déclaré le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
Selon le président monténégrin Filip Vujanovic, l'adhésion de son pays à l'Otan n'est pas dirigée contre la Russie et est un "choix du Monténégro souverain". En dépit des affirmations de Vujanovic concernant le caractère non engagé de cette décision, la Russie a rappelé au Monténégro que certains aspects des relations bilatérales seraient repensés.
"Le Monténégro doit être conscient du fait qu'avec son adhésion à l'Otan de nombreux programmes menés jusqu'à présent avec la Russie, y compris dans le domaine de la coopération militaro-technique, deviendraient impossibles", a indiqué Viktor Ozerov, président de la commission défense et sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré que "l'expansion de l'Otan vers l'Est ne pouvait pas rester sans réponse".
"A divers niveaux, Moscou a souligné plusieurs fois que l'expansion continue de l'Otan, de l'infrastructure militaire de l'Otan vers l'Est, entraînerait forcément des actions de rétorsion de l'Est, c'est-à-dire de la partie russe, pour assurer les intérêts de la sécurité et la parité des intérêts", a ajouté Dmitri Peskov.