A en juger par les sondages et les conversations avec les habitants, l'invitation de l'Otan à devenir un de ses membres a été mal accueillie par le peuple du Monténégro, a indiqué à Sputnik Andrija Mandic, homme politique monténégrin et président du parti d'opposition Nouvelle démocratie serbe, un des leaders de la coalition Front démocratique.
"L'Otan souhaite rattacher le Monténégro pour établir son contrôle sur notre territoire", a-t-il dit.
Le régime actuel à Podgorica, qui sert les intérêts de l'Occident selon lui, cherche à tout prix à éviter un référendum afin de régler la question par un vote au parlement. Car la majorité répondrait "non, merci, nous voulons garder la neutralité, nous ne voulons pas participer aux futurs conflits aux côtés de nos adversaires historiques et contre nos alliés de longue date, la Russie et la Serbie".
Le refus des autorités de tenir une consultation populaire placerait le pays au seuil d'un conflit interne, avertit l'opposition.
La Russie et le Monténégro ne sont pas que des alliés de longue date, la plupart des citoyens aime et respecte la Russie en tant que leur protectrice historique, souligne l'homme politique. Les facteurs économiques ne sont pas non plus à ignorer. Les entrepreneurs et touristes russes ont apporté au budget du pays des milliards de dollars en quelques années. Le tourisme monténégrin tient dans une grande mesure grâce aux hôtes russes. L'adhésion à l'Otan porterait un coup colossal à cette source de revenus. Car ce bloc d'attaque est selon lui dirigé en premier lieu contre la Russie.