Après les attentats de Paris, il a suggéré aux représentants de la communauté musulmane des États-Unis de suivre une procédure obligatoire d'enregistrement, annonçant également que les musulmans américains s'étaient "réjouis des attentats du 11 septembre". Ces déclarations xénophobes de Donald Trump ont déjà provoqué la plus forte chute de sa popularité de ces six derniers mois. Mais ses chances de se présenter à la présidentielle américaine restent élevées dans la mesure où la cote de ses adversaires les plus proches baisse également, et que pour l'instant aucun des prétendants ne semble avoir une opportunité réelle de remporter l'élection de 2016.
Le thème des attentats du 11 septembre n'a pas surgi par hasard durant l'interview de Trump sur NBC. Le milliardaire avait annoncé samedi dernier que les musulmans du New Jersey s'étaient réjouis des attentats du 11 septembre — événement qu'il considère comme une sorte de complot islamique global contre l'Amérique. "Dans le monde entier les musulmans sont devenus complètement fous", a-t-il affirmé.
Après les récents attentats de Paris, Trump avait surenchéri avec une autre déclaration scandaleuse sur NBC, qui lui avait valu la réputation de principal "haïsseur de l'islam" de la course présidentielle actuelle. Selon le candidat républicain, l'Amérique, après la tragédie parisienne, "doit instaurer un système d'enregistrement obligatoire de tous les citoyens américains de confession musulmane". Cette nouveauté, selon Trump, est appelée à durcir le contrôle de la sécurité et prévenir des attaques similaires à la tragédie de Paris.
La série de déclarations antimusulmanes de Donald Trump a entraîné une forte chute de sa popularité: il a perdu 12 points en seulement cinq jours, de 43% à 31% du 22 au 27 novembre, selon le sondage de Reuters/Ipsos publié vendredi dernier. Toutefois, il serait exagéré de dire que ces attaques sans précédent contre les musulmans signent la fin de sa campagne électorale. Paradoxalement, malgré la baisse de sa popularité, Trump a creusé l'écart avec son plus proche rival, l'ancien neurochirurgien Ben Carson (15%).
Ainsi, Donald Trump demeure le prétendant le plus plausible pour représenter le parti républicain à la présidentielle américaine de 2016.