Les dirigeants européens des 28 pays membres de l'Union européenne ont reçu à Bruxelles le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu pour discuter du règlement de la crise migratoire. La Turquie s'engage à contenir le flux des réfugiés arrivant en Europe du Proche-Orient, via la Turquie, en échange de contreparties financières et politiques.
Ainsi, à l'issue du sommet Europe-Turquie à Bruxelles, dirigeants européens et turcs ont convenu d'ouvrir le chapitre 17 des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE à la mi-décembre, selon le projet de conclusions du sommet.
Le texte précise que d'autres chapitres seront préparés pour être discutés au premier trimestre de 2016.
Selon le texte, l'UE est prête à assouplir les conditions d'obtention de visas aux citoyens turcs d'ici octobre 2016, si Ankara répond aux critères de la feuille de route.
En échange de l'aide aux Européens dans la gestion de la crise des migrants, la Turquie recevra une somme initiale de trois milliards de dollars. Ce montant pourra être bonifié ultérieurement en fonction de l'évolution de la situation.
L'accord prévoit que "les deux parties vont, comme convenu et avec effet immédiat, coopérer activement sur les migrants ne nécessitant pas une protection internationale, pour entraver les entrées en Turquie et dans l'UE, assurer la mise en œuvre des dispositions bilatérales de réadmission et renvoyer rapidement les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale vers leurs pays d'origine".
Le 18 octobre, la chancelière allemande Angela Merkel s'était déjà rendue à Istanbul, où elle s'est entretenue sur la crise migratoire avec Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Davutoglu. Mme Merkel a surtout souligné le rôle clé de la Turquie dans le règlement de la crise migratoire.