Les chefs d'Etats ont répondu aux questions des journalistes. Un des problèmes abordés lors de la conférence de presse était le réseau de distribution du pétrole syrien extrait par les terroristes de l'Etat islamique.
"Il s'agit de livraisons pétrolières en quantités industrielles à partir des territoires syriens usurpés par les terroristes. Il s'agit précisément de ces territoires, et pas d'autres. Nous voyons à partir des airs où vont ces véhicules. Jour et nuit, elles vont en Turquie", a laissé tomber le leader russe.
M.Poutine a également révoqué en doute l'option selon laquelle le pétrole des terroristes serait ensuite détruit en Turquie.
"Si les autorités turques y raffinent le pétrole, puis le détruisent, aucune fumée n'est visible lors de sa destruction. Je répète, il s'agit de quantités industrielles", a souligné le dirigeant russe.
"Admettons que la haute administration politique turque n'en sache rien. Difficile d'y croire, mais théoriquement c'est possible. Si la haute administration politique n'en sait rien, qu'elle le sache. J'admets qu'il puisse y avoir de la corruption, de la collusion – il faut qu'on arrange cela", a affirmé Vladimir Poutine.
Le président russe a toutefois mis en évidence le fait que l'argent du pétrole gagné par les terroristes servait à financer des attentats. Aussi, M.Poutine a-t-il évoqué les meurtres de Paris et l'explosion à bord de l'avion russe Airbus А321 en Egypte.
"A ce sujet, il existe une résolution spéciale du Conseil onusien de sécurité interdisant d'acheter du pétrole aux terroristes. Dans ces tonneaux qui transportent le pétrole, il n'y a pas que du pétrole, mais il y a également du sang de nos citoyens, car les terroristes achètent avec cet argent des armes, des minutions de guerre et organisent par la suite des actions sanglantes", a conclu Vladimir Poutine.