Premièrement, c'est le secteur du tourisme qui va en pâtir, car les Russes rapportaient, annuellement, entre 3,5 et 4 milliards de dollars à l'industrie touristique turque, ce qui représente de 12% à 18% du volume total du secteur du tourisme du pays, a précisé le chef du comité.
Ensuite, la décision nuira aux entreprises turques qui travaillaient en Russie. Selon M. Pouchkov, le montant total de leurs profits s'élèverait à 50 milliards de roubles (environ 767 millions d'euros) l'année prochaine.
Troisièmement, la situation actuelle ne tardera pas à se répercuter sur les groupes turcs spécialisés dans les exportations en Russie.
"Vu que, ces dernières années, les échanges commerciaux entre la Russie et la Turquie se chiffrent à quelques 30 milliards de dollars, une telle perte constituera à coup sûr un grave obstacle à l'exportation turque", explique M. Pouchkov. "Ils seront obligés de chercher de nouveaux marchés, et ces groupes ne les retrouveront pas tous", poursuit-il.
Finalement, les évènements de ces derniers temps auront pour conséquence de porter un coup dur au budget de l'Etat turc. La Turquie verra ses recettes des exportations fortement réduites ainsi que pour les entreprises turques qui travaillaient auparavant sur le marché russe et celles du secteur du tourisme", a souligné le député russe.
Le 28 novembre, le chef d'Etat russe Vladimir Poutine a signé un décret visant à renforcer la sécurité nationale et introduisant des mesures économiques contre la Turquie, après l'attaque du bombardier russe Su-24.
Selon le décret, les opérateurs touristiques ne seront plus autorisés à vendre des séjours en Turquie et les vols charters entre la Russie et la Turquie seront également interdits. De même, les mesures du Kremlin interdisent aux employeurs russes d'embaucher des citoyens turcs à partir du 1er janvier 2016 et ordonnent d'interdire ou de limiter l'activité des organisations turques en Russie. De surcroît, Vladimir Poutine a ordonné d'interdire ou de limiter les opérations économiques extérieures, prévoyant l'importation sur le territoire russe de certains produits provenant de la République turque selon une liste définie par le gouvernement de la Fédération de Russie.