M.Rivolta souligne l'importance des négociations récentes entre la chancelière allemande Angela Merkel et les autorités turques sur l'accueil des réfugiés arrivant en Europe du Proche-Orient via la Turquie. Selon l'interlocuteur de Sputnik, il s'agit de deux conditions importantes présentées par la Turquie à l'Allemagne et à l'Union européenne: l'octroi immédiat de 3 milliards d'euros pour l'aménagement des camps de réfugiés et aucune objection contre l'entrée de la Turquie dans l'UE.
L'homme politique se demande pourquoi la Turquie exprime un tel désir de devenir membre de l'Union européenne? Selon M.Rivolta, en tant que candidate à l'UE, la Turquie devrait effectuer des changements dans ses structures administratives, et cette nécessité avait été utilisée par les autorités turques dans leurs intérêts.
Mais ce qui est le plus important, d'après l'ex-député, ce sont les flux financiers énormes qui sont transvasés de l'Union européenne vers la Turquie depuis 2004. En 2004, le pays a reçu 250 millions d'euros, en 2005 — 300 millions, et encore 500 millions en 2006. C'était de l'argent lié aux procédures de transition en vue de l'entrée future de la Turquie dans l'UE.
Dans le même temps, le programme MEDA garantissait à la Turquie un soutien financier de 900 millions d'euros dans la période de 2000 à 2006.
M.Rivolta souligne que cet argent ne constitue pas tout. Lors des années 2007 à 2013, le soutien financier à la Turquie, envisagé par le système d'aide à l'entrée IPA I, s'élevait à 2,5 milliards d'euros. Le programme IPA II pour les années 2014 à 2020 prévoyait 4,5 milliards d'euros supplémentaires.
La Banque européenne des investissements via d'autres fonds avait octroyé 11,5 milliards d'euros, et la Commission européenne, pour sa part, 2,3 milliards de plus destinés à soutenir la compétitivité des moyennes et petites entreprises turques sur le marché international, conclut M.Rivolta.