Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé jeudi avoir proposé à son homologue russe Vladimir Poutine de se rencontrer à Paris le 30 novembre, mais n'avoir reçu aucune réponse pour le moment.
"J'ai demandé une rencontre avec le chef de l'Etat russe Poutine à Paris, le 30 novembre, mais je n'ai pas encore reçu de réponse", a-t-il déclaré dans une interview à la télévision française.
Il pourrait s'agir d'une rencontre bilatérale en marge de la Conférence sur le climat (COP21) qui s’ouvrira le 30 novembre prochain dans la capitale française.
Le conseiller du président russe Yuri Ouchakov avait déclaré auparavant que Vladimir Poutine prononcerait un discours à la conférence le jour de son ouverture. Quoi qu'il en soit, le porte-parole du chef de l'Etat russe Dmitri Peskov a indiqué, lors d'une conférence de presse à Moscou, qu'une rencontre bilatérale entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan n'était pas programmée.
Selon l’Elysée, 138 chefs d’Etat et de gouvernement ont confirmé leur participation à la Conférence sur le climat de Paris, et aucun des dirigeants invités n'a refusé d'y participer après les attaques terroristes du 13 novembre.
Les relations entre Moscou et Ankara sont dans une crise profonde suite à la destruction par la Turquie d'un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie. L'appareil a été abattu par un missile air-air tiré depuis un chasseur turc F-16. Selon le ministère russe de la défense, contrairement aux déclarations de la partie turque, l'avion russe se trouvait dans l'espace aérien syrien et c'est le chasseur turc qui a attaqué le Su-24 au-dessus du territoire de la Syrie. Le président russe a considéré cet acte comme un "coup dans le dos".