Un interlocuteur du quotidien au sein de l'administration présidentielle a déclaré que les mesures prises à l'encontre d'Ankara seraient rigoureuses et influenceraient sérieusement les relations russo-turques dans plusieurs domaines.
Notamment, selon lui, Gazprom évaluera l'opportunité de continuer à réaliser le projet Turkish Stream, gazoduc sous-marin d'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz par an. Reliant la Russie à la Turquie, il devait déboucher sur la frontière turco-grecque pour alimenter un hub gazier dont la construction était également prévue. Ce nouveau gazoduc aurait conféré un rôle stratégique à la Turquie dans le domaine énergétique.
Par ailleurs, le plus gros contrat énergétique conclu entre les deux pays pourrait se trouver menacé, s'agissant de la construction par Rosatom de la centrale nucléaire à Akkuyu, la première en Turquie. Le contrat est estimé à 22 milliards de dollars.
Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.
La Turquie affirme que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait dans l'espace aérien syrien, à un kilomètre de la frontière turque.