Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est intervenu devant le Conseil de l'Atlantique Nord sur le Su-24 russe abattu sans avoir concerté ses déclarations avec l'ensemble des représentants des pays membres. Il s'agit de sa déclaration personnelle, ont indiqué des sources militaires et diplomatiques proches de l'affaire.
"Lors du conseil des représentants permanents de l'Otan consacré à l'avion russe abattu, de graves divergences ont été constatées. Plusieurs représentants des pays membres de l'Alliance ont été très prudents envers les "plaintes turques". De sérieuses divergences concernent notamment les assertions de la partie turque selon lesquelles l'avion militaire russe aurait reçu plus de vingt avertissements", selon les sources.
En outre, les enregistrements audio des dialogues des pilotes turcs remis par la Turquie sont caractérisés comme "tout à fait incompréhensibles".
Cette conclusion est fondée sur l'analyse d'une "trace thermique de l'avion", selon la source.
Le 24 novembre, un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.
La Turquie affirme que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait dans l'espace aérien syrien, à un kilomètre de la frontière turque.