Le fait d’avoir tiré sur l’avion russe qui lutte contre l’Etat islamique (EI) constitue un aveu du temps dans lequel la Turquie se trouve, a déclaré à Sputnik le député RBM-FN du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, Gilbert Collard.
"D’abord, je présente toutes mes condoléances au peuple russe qui doit être profondément atteint dans sa souffrance (…) En détruisant un avion russe qui lutte contre l’EI, la Turquie a détruit des hommes et un avion qui luttent contre l’EI. Elle a donc choisi son camp qui est le camp des terroristes", a souligné M.Collard.
Et d'ajouter qu'Ankara pouvait essayer maintenant de convoquer une réunion d’urgence (du Conseil de l'Otan, ndlr).
"Cela ne change rien au fait que dans le combat que nous menons contre le terrorisme on doit savoir choisir ses alliés. Et là, hélas, elle ne l’a pas su", a conclu l'homme politique.
Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque, alors qu'il rentrait à la base syrienne de Hmeimym après une mission. Selon les premières informations, les pilotes ont réussi à s'éjecter.
Le président russe Vladimir Poutine a fait une déclaration suite à l'incident, annonçant que le Su-24 avait été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.
La Turquie a déclaré que ses chasseurs F-16 avaient abattu le bombardier russe suite à une violation de son espace aérien. Toutefois d'après les données objectives des systèmes de contrôle, l'avion se trouvait dans l'espace aérien syrien, a précisé le ministère russe de la Défense.