L'Allemagne va soumettre un nouveau mandat au Bundestag portant sur "une force de 650 soldats" pour aider la France et appuyer la mission de l'Onu (Minusma) au Mali, a annoncé mercredi la ministre allemande la Défense Ursula von der Leyen, rapporte l'agence allemande DPA.
"Nous voulons et devons être aux côtés de la France et tout faire pour l'aider dans cette situation difficile", a déclaré Mme von der Leyen, après avoir évoqué les attentats de Paris à l'issue d'une réunion de la commission Défense de la chambre basse du parlement fédéral.
Et de rappeler que la France, dont les forces étaient présentes au Mali, était actuellement engagée en Syrie et en Irak contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Selon la ministre, Berlin compte aussi dans ces conditions accroître le nombre de ses militaires qui forment les "peshmergas" (combattants kurdes) dans le nord de l'Irak.
Intervenant au Bundestag avant de se rendre à Paris, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné pour sa part que Berlin "restait solidaire aux côtés de la France".
L'Allemagne, dont le mandat actuel prévoit un plafond de 150 soldats auprès de la Minusma, destinée à favoriser la mise en œuvre d'un accord de paix entre le gouvernement malien et les rebelles du nord du pays, n'en a pour l'heure déployé que dix dans le nord du Mali. Quelque 200 soldats allemands contribuent en outre à la mission européenne de formation des soldats maliens dans le sud du pays, nettement moins dangereux.
La France est engagée au Mali depuis janvier 2013 dans le cadre de son opération Serval, qui s'est achevée en juillet 2014 pour être remplacée par l'opération Barkhane, menée en partenariat avec cinq pays de la zone sahélo-saharienne.
Le nord du Mali est tombé en 2012 sous le contrôle de groupes djihadistes dont la majorité a été chassée par l'intervention militaire française en janvier 2013 mais la situation sécuritaire reste précaire.
Vingt-deux personnes, dont les deux assaillants, ont été tuées la semaine dernière lors de l'attaque menée contre l'hôtel Radisson Blu à Bamako, revendiquée entre autres par les groupes islamiques al Mourabitoune et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).