Pour comprendre les raisons de la destruction de l'avion russe par la Turquie, il faut examiner la politique syrienne d'Ankara qui accorde toujours une assistance aux djihadistes de l'Etat islamiques (EI), a déclaré à Sputnik le vice-président du Parti démocratique des peuples (HDP), Nazmi Gür.
Selon M.Gür, c'est la Turquie qui les a entraînés, armés et soutenus face à Damas.
"Et finalement, cette région de la Syrie (à la frontière avec la Turquie, ndlr) n'est actuellement plus uniquement peuplée par des Turkmènes. Différents groupes d'extrémistes radicaux s'y sont également installés. Tout le monde le sait, comme le fait que ces derniers bénéficient toujours d'un soutien de la Turquie", a indiqué le vice-président du parti pro-kurde.
Et de rappeler que l'aviation russe s'était mise à liquider les terroristes qui se livraient entre autres à la contrebande du pétrole.
"On comprend bien que certains milieux influents en Turquie en tiraient de gros bénéfices, en s'enrichissant pratiquement sur la guerre. Tous ces facteurs cumulés expliquent les raisons du comportement des militaires turcs", a conclu M.Gül.
Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.
La Turquie affirme que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait dans l'espace aérien syrien, à un kilomètre de la frontière turque.