L'Etat français réalise chaque année 100.000 enquêtes administratives auprès des 73.000 salariés travaillant sur les 19 sites nucléaires du pays, et 700 d'entre eux se voient refuser l'accès à ces sites pour diverses raisons.
Lors d'une réunion du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire qui s'est tenue le 6 octobre dernier, le haut-commissaire de défense à la sécurité nucléaire, Christophe Quintin, a fait savoir qu'en moyenne, quelques dizaines parmi ces "recalés" étaient écartés chaque année pour cause de dérives religieuses.
Plus tard, M.Quintin a reconnu que "+ses+ services sortaient des centrales une personne par semaine pour des phénomènes de radicalisation".
Son dossier a été jugé "sérieux" et repris au niveau national par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette nouvelle a suscité l'indignation de la communauté musulmane, dénonçant l'amalgame, alors que l'intéressé a rappelé qu'il avait toujours condamné les attentats.
Il y a un an, lit-on notamment dans les pages du JDD, les Belges ont découvert qu'un jeune parti combattre en Syrie avait été pendant plusieurs années ingénieur à la centrale de Doel, exploitée par le Français Engie (ex-GDF Suez), et qu'il accédait à la zone du réacteur. La presse française tire ainsi la sonnette d'alarme face aux dérives salafistes dans le nucléaire.