Les auteurs d'un rapport d'analyse "L'EI à l'Occident: le nouveau visage de l'extrémisme" du centre New America ont essayé de comprendre, dans quels pays européens l'idéologie violente de Daech a fait le plus d'adeptes. Lors de l'étude, 474 biographies de djihadistes enrôlés en provenance de 25 pays du monde ont été étudiées.
Les chercheurs essayaient de comprendre qui sont toutes ces personnes et pourquoi ils viennent au Proche-Orient pour prendre part à la guerre. Les auteurs du rapport ont été surpris de découvrir le nombre très élevé de femmes qui rejoignent l'EI.
"Un nombre sans précédent de femmes viennent là-bas, en particulier, celles qui ont reçu une assez bonne éducation", souligne l'un des auteurs du rapport, le vice-président de New America Peter Bergen.
L'âge moyen de jeunes femmes partant pour l'EI est de 21 ans, pour les hommes — 25 ans. Dans le même temps, 20% des étrangers qui adhérent à l'EI n'ont même pas 18 ans.
Selon l'étude, l'EI réussit à recruter de nouveaux adhérents également parce qu'il engage des familles entières, ou organise la vie des familles sur les territoires qu'il contrôle. Les experts soulignent la forte mortalité des volontaires qui viennent au Proche-Orient pour s'engager dans l'EI. Presque 40% de ceux dont les biographies ont été étudiées ont été tués.
La statistique menée par les pays occidentaux montre que l'EI recrute beaucoup en Belgique, en France et au Royaume-Uni. Dans cette situation, M.Bergen exprime son inquiétude par le fait que la France, à son avis, ne réussit pas à résoudre le problème d'intégration de sa population musulmane.