C'est l'idée principale qui ressort des audiences du comité international du sénat américain sur les réformes du Broadcasting Board of Governors (BBG) — l'agence fédérale supervisant l'ensemble des médias américains.
"Les réseaux de diffusion comme Russia Today, la chaîne chinoise CCTV et son homologue arabe Al Jazeera ont une grande audience, y compris aux USA", s'inquiète Enders Wimbush, expert du centre Woodrow Wilson et ex-patron du BBG. Et de poursuivre: "Leur force, ce n'est pas l'utilisation d'autres faits mais l'interprétation des faits connus, dans leur contexte. Leurs stratégies d'adaptation du contenu pour obtenir un écho maximal auprès des spectateurs deviennent de plus en plus sophistiquées". Et selon lui, nombreux sont les téléspectateurs à se fier à un tel positionnement.
"L'épreuve la plus dure pour la sphère audiovisuelle américaine ont été les événements en Ukraine, où son travail laisse à désirer. Depuis un an et demi, tous les efforts se sont résumés à la création de l'émission quotidienne d'une heure et demie, "Current Time", diffusée sur plusieurs chaînes en Europe centrale", constate Wimbush. Il a appelé également les congressistes à maintenir le financement de la diffusion pour le public tataro-bachkir et nord-caucasien en Russie au regard de la "menace de la montée des sentiments extrémistes chez les musulmans à travers le monde".
John Lansing considère la Russie comme la principale priorité, suivie de "l'extrémisme radical, de l'élargissement de l'influence de l'Iran, des actions de la Chine en Asie, en Afrique et en Amérique latine, puis des droits et des libertés à Cuba".
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