Selon la chaîne de télévision RTL, le gouvernement néerlandais propose d'établir des contrôles aux frontières extérieures du nouvel espace sans visas destinées à empêcher l'entrée des demandeurs d'asile sans passeports.
Selon le journal néerlandais De Telegraaf, des débats tenus vendredi dernier au Conseil des ministres ont porté sur deux variantes de ce "petit espace Schengen".
L'espace Schengen réunit 26 pays dont 22 pays membres de l'Union européenne, la Norvège, l'Islande, le Liechtenstein et la Suisse.
Ces dernières semaines, des hommes politiques de plusieurs pays ont exprimé des doutes quant à l'avenir de l'espace Schengen en raison de la crise migratoire.
Le ministre finlandais de l'Intérieur Petteri Orpo a notamment déclaré que le sort de l'espace Schengen était menacé.
"Nous sommes en guerre contre le terrorisme. Il faut agir vite pendant une guerre. La Commission européenne et l'Union européenne sont incapables d'agir. Si on ne ferme pas la frontière extérieure de l'espace Schengen aux migrants clandestins suite aux attentats de Paris, on assistera à l'éclatement de l'espace Schengen", a indiqué M.Orpo. De nombreux pays membres de l'UE ont déjà rétabli les contrôles à leurs frontières nationales.
Le rétablissement provisoire des contrôles frontaliers ne viole pas les normes Schengen. Les pays membres peuvent prendre cette décision compte tenu d'une menace à la sécurité nationale, à l'occasion d'un forum ou compétition sportive de grande envergure ou en cas d'accroissement important et rapide des flux migratoires. Selon les normes Schengen, de tels contrôles peuvent être introduits pour une période de 10 jours et être prorogés à deux reprises – de 20 jours et d'un mois.