Les trois raisons pour lesquelles Paris n'a pas demandé l'aide de l'Otan

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Si Hollande apprécie l'aide russe, il réfléchirait pourtant à deux fois avant d'entraîner l'Otan dans la lutte contre l'EI.

Après les attentats de Paris, François Hollande a déclaré qu'un acte de guerre avait été commis contre son pays. Cependant, il n'a pas recouru à l'article cinq de la Charte de l'Otan et n'a pas demandé l'aide de l'Alliance, écrit le Fiscal Times.

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En vertu de l'article 5 de la Charte de l'Otan, une attaque armée contre l'une ou plusieurs parties survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties. Par conséquent, si une telle attaque se produit, chacune d'elles assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt toute action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée.

Au lieu de recourir à cet article, le président français a demandé l'aide de l'Union européenne, en invoquant l'article 42/7 du traité sur l'UE: "Au cas où un Etat membre ferait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres Etats membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir".

Certains analystes, note le journal, estiment qu'il peut y avoir trois raisons pour lesquelles François Hollande évite de recourir à l'aide de l'Otan.

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Primo, la France, qui a promis d'opposer une résistance durable et résolue à l'Etat islamique, a décidé de se rapprocher de la Russie et de Vladimir Poutine. Moscou a frappé des positions de l'EI à Raqqa en soutenant ainsi l'aviation française, rappelle le journal.

Si Hollande apprécie l'aide russe, il réfléchirait à deux fois avant d'entraîner l'Otan dans la lutte contre l'EI, note le Fiscal Times.

Secundo, les Etats-Unis et la France utilisant depuis longtemps la force militaire contre l'EI en Syrie, il est dénué de sens de recourir à l'article 5 de la Charte de l'Otan. C'est la version avancée par le professeur Julian Ku de l'université Hofstra.

Tertio, les Etats-Unis peuvent ne pas soutenir une nouvelle résolution de l'Otan sur la Syrie, bien que, selon le Fiscal Times, cela soit peu probable. Washington dissuadera sans doute la France de demander de l'aide en vertu de l'article 5, préférant de ne pas traiter le conflit en Syrie comme une guerre d'envergure contre l'EI.

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