Dans Le Figaro, on peut lire que la France a "perdu la première bataille". Les renseignements, l'État et la société n'ont pas pris à temps les mesures préventives contre les djihadistes revenus du Moyen-Orient et les terroristes arrivés en Europe avec la vague de réfugiés.
L'ennemi terroriste précédent, Al-Qaïda, disposait de centres de formation connus. Ses dirigeants proclamaient publiquement le terrorisme et le châtiment des "infidèles" comme mission de l'organisation. Pour cette dernière, les explosions et les attaques étaient le principal moyen de rappeler son existence. D'ailleurs, sa tactique impliquait l'utilisation de cellules réduites sans lien entre elles, mais gérées de manière centralisée.
Les terroristes de l'EI combattent à la fois l'Occident, les autorités syriennes et d'autres résistants (l'explosion à Beyrouth visait le Hezbollah). Après les attentats de Paris, l'opération terrestre en Syrie paraît à la fois sans alternative et trop standard, trop prévisible.
C'est précisément le fond du nouveau défi. Faut-il former une nouvelle grande coalition et mener une opération terrestre en Syrie? Faut-il réorganiser les renseignements ou restreindre les droits des citoyens? Répondre à ces questions pourra aussi bien mener à des solution qu'à des erreurs.