"Il faut que la politique internationale de la France ait de bonnes relations avec des pays qui combattent le terrorisme et de mauvaises relations avec ceux qui le favorisent et ceux qui sont ambigus. Ceux qui combattent le terrorisme, c'est la Russie, et ceux qui sont ambigus, c'est par exemple la Turquie", explique-t-il.
"Alors que la Russie à l'heure actuelle semble avoir une action très efficace au Moyen-Orient, nous avons réussi à mettre au point des défiances entre l'Union européenne et Moscou et entre Paris et Moscou", regrette M. de Saint-Just ajoutant qu'il fallait radicalement changer cela.
L'homme politique souligne que qu'en matière de terrorisme "on ne fait pas pire que le terrorisme islamique puisqu'ils n'ont pas peur de mourir". "On l'a vu cette nuit, tous prêts à tomber immédiatement sous les balles", rappelle-t-il. Dans le même temps, M. de Saint-Just doute beaucoup que le gouvernement actuel puisse réagir courageusement et montrer que la France n'a pas peur de ceux qui n'ont pas peur de mourir.
Répondant aux questions du correspondant de Sputnik, M. de Saint-Just évoque "la responsabilité extraordinaire des gouvernants français". L'homme politique souligne que le gouvernement "était particulièrement averti depuis le mois de janvier et que depuis le mois de janvier, on n'a rien fait, sauf peut-être la mise-au-point du numéro vert et d'un site internet, mais c'est tout".
"Au mois de janvier, ils étaient peut-être surpris mais aujourd'hui leur inaction est criminelle", fustige M. de Saint-Just.
L'homme politique a précisé la déclaration faite auparavant par la dirigeante du Front National Marine le Pen. Il évoque les quatre axes d'action pour protéger la France: prendre définitivement la maîtrise des frontières, expulser d'urgence toutes les personnes qui sont fichées en France comme ayant des liens avec le terrorisme, renforcer considérablement l'appareil sécuritaire français qui n'est plus à la hauteur de la tâche et avoir une politique internationale cohérente.
Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire français et rétabli les contrôles aux frontières nationales.