Les intervenants aux pourparlers à Vienne portant sur le règlement du conflit syrien se sont mis d'accord sur le fait qu'une coalition efficace pour contrer avec succès l'Etat islamique était nécessaire, et que l'avenir de la Syrie ainsi que du président Bachar el-Assad serait décidé par le peuple syrien.
Il faut coordonner les efforts dans l'objectif commun d'écraser des groupes radicaux comme l'Etat islamique et le Front al-Nosra, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères. Selon lui, ces cibles communes sont représentées par "l'Etat islamique, le Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes, et ils doivent ainsi devenir notre cible légitime".
"C'est notre devoir de les éradiquer", a martelé M. Lavrov.
Les participants à la rencontre ont d'ailleurs confirmé que l'avenir de la Syrie ainsi que du président Bachar el-Assad serait décidé par le peuple syrien. En cela, les termes concrets du règlement politique en Syrie devraient être présentés aux Syriens en tant que point d'orientation, a précisé le chef de la diplomatie russe.
Le processus politique serait "contrôlé par les Syriens eux-mêmes, et c'est donc à eux de décider dans quel pays vivre".
Le ministre russe a également fait remarquer que "depuis la rencontre précédente à Vienne, de nombreux négociateurs ont exprimé leur vision concernant la liste des groupes terroristes".
Samedi 14 novembre, Sergueï Lavrov a tenu une série de rencontres avec ses homologues étrangers.
"J'ai l'impression qu'une prise de conscience a lieu, petit à petit, s'agissant de la création d'une coalition internationale efficace pour lutter contre l'EI et d'autres terroristes", a lancé M. Lavrov aux journalistes, lors d'une conférence de presse à l'issue des pourparlers multipartites sur le dossier syrien.
De surcroît, la partie russe a confirmé être prête à coopérer avec la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, pour parvenir à l'objectif commun.
Bien que la partie américaine fasse toujours des reproches à la campagne militaire russe en Syrie, et malgré le fait que la Russie porte elle aussi des griefs aux USA, la coopération dans le cadre de la lutte anti-djihadiste est de la plus haute importance. Quant aux questions et préoccupations mutuelles, elles devraient être réglées par la voie d'un dialogue professionnel.
"Il ne faut pas laisser dominer les djihadistes dans la région!", a lancé M. Lavrov.
La tragédie à Paris a démontré que les terroristes se moquaient bien de savoir si l'on était pour ou contre Bachar el-Assad, selon lui.
"Les attentats à Paris et la revendication de l'EI ont prouvé que, pour eux, peu importe si vous êtes pour ou contre le président Assad. Vous êtes des ennemis pour l'Etat islamique. Ainsi, le problème ne porte pas sur Assad", a-t-il résumé.