Lech Walesa: l'opération russe en Syrie contribuera à faire cesser la guerre

© AFP 2024 Fabrice CoffriniLech Walesa
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L'ex-président polonais ne veut pas que Bachar el-Assad soit supprimé comme Mouammar Kadhafi.

L'opération de la Russie contre l'Etat islamique en Syrie aidera à régler la situation dans ce pays, a déclaré à RIA Novosti l'ancien président polonais et prix Nobel de la paix Lech Walesa.

"Aujourd'hui, alors que la Russie s'est engagée dans le règlement du conflit en Syrie, je pense que la situation se calmera. Il me semble qu'il en sera ainsi".

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L'homme politique a souligné qu'il ne possédait pas suffisamment d'information pour juger si la Russie a raison d'effectuer des frappes ciblées contre les terroristes de l'EI, mais qu'il croyait en l'influence positive de l'opération russe sur la situation en Syrie.

"Certains disent que c'est mal. J'ai trop peu d'information pour tirer des conclusions. Je sais que si les Russes y participent, la situation devrait se dénouer", a-t-il dit.

Pour faire cesser le conflit en Syrie, estime M. Walesa, il faut changer les dirigeants et commencer le désarmement. "Les dirigeants doivent partir. Les militaires doivent être remplacés par des hommes de paix. Et il faut être sur place, autrement rien ne réussira. Il faut commencer à désarmer", a-t-il précisé.

Cependant, l'ex-président polonais ne veut pas que Bachar el-Assad soit supprimé.

"Je préconise le rétablissement de l'ordre et de la paix. Mais faire de la même façon qu'avec (Mouammar) Kadhafi, c'est incorrect. On y fait la guerre (en Libye) jusqu'à présent. Il faut agir avec sagesse. Les Américains sont trop impertinents, c'est la botte américaine qui y agit. Et nous, nous payons pour cela le prix fort. Si l'on le faisait calmement et avec compréhension, tout se stabiliserait".

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Il n'y a pas pour l'instant en Syrie de leader d'opposition capable de se mettre à la table des négociations avec Assad, mais il pourrait arriver. "Il n'y en a pas parce que la guerre continue. Si les hostilités cessent et si l'on a besoin de leader, un tel homme arrivera assez vite", estime M. Walesa.

Le conflit armé se poursuit en Syrie depuis mars 2011. Il a déjà fait plus de 220.000 victimes, selon l'Onu. Les forces gouvernementales combattent des groupes armés appartenant à différentes formations. Les plus actifs sont les extrémistes des groupes Etat islamique et Front al-Nosra, filiale d'Al-Qaïda.

Le 30 septembre 2015, la Russie a lancé, à la demande de Bachar Assad, des frappes ciblées contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Les forces aériennes russes ont effectué plus de 1.600 vols et détruit plus de 2.000 sites terroristes.

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