Le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a réaffirmé aujourd'hui que le Japon n'était pas prêt à accueillir des migrants même pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre dans le pays.
Selon lui, de nombreux Etats étrangers ont une "expérience fâcheuse" en la matière.
"Il faut adopter une attitude très prudente envers l'accueil des migrants", a déclaré Yoshihide Suga.
Il n'en reste pas moins que les autorités nippones n'ont pas l'intention d'accueillir des migrants issus de pays moins riches.
L'agence Sputnik a demandé au président du Club russe de Tokyo, Mikhaïl Mozjetchkov, de commenter cette situation.
"Dans l'histoire du Japon, il y a eu un moment où le pays a accueilli des ressortissants iraniens. Cela s'est passé il y a une vingtaine d'années, lors de la guerre irano-irakienne. Après l'opération Tempête du désert, les Américains ont persuadé les Japonais d'accueillir un certain nombre d'Iraniens pour les employer sur les chantiers. Or, avec le temps, ces migrants se sont dispersés à travers le pays pour se livrer à des activités criminelles telles que la prostitution, le trafic de stupéfiants, etc…", a raconté Mikhaïl Mozjetchkov.
"Il s'agit d'un travail difficile et mal rémunéré. Les Japonais prêts à l'exercer ne sont pas nombreux. Alors, on a décidé d'inviter des femmes philippines et malaisiennes pour qu'elles acceptent de soigner des vieillards moyennant une modeste rémunération. Or, ce projet a échoué lui aussi, car pratiquement aucune de ces femmes n'a réussi à passer l'examen de japonais, et la plupart d'entre elles sont revenues dans leur patrie", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
"Il est donc facile de comprendre pourquoi le gouvernement japonais ne veut plus de migrants", a conclu le président du Club russe à Tokyo.