Le Japon ferme ses portes aux migrants

© REUTERS / KyodoLe porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga lors d'une conférence de presse à Kyodo, le 29 mai 2015
Le porte-parole du gouvernement japonais  Yoshihide Suga lors d'une conférence de presse à Kyodo, le 29 mai 2015 - Sputnik Afrique
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Le pays du soleil levant refuse d'accueillir des migrants au motif qu'il possède une triste expérience en la matière.

Le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a réaffirmé aujourd'hui que le Japon n'était pas prêt à accueillir des migrants même pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre dans le pays.

Selon lui, de nombreux Etats étrangers ont une "expérience fâcheuse" en la matière.

"Il faut adopter une attitude très prudente envers l'accueil des migrants", a déclaré Yoshihide Suga.

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Cette question est venue en discussion après que le ministre de la Réforme administrative, Taro Kono, ait proposé d'étudier la possibilité d'accueillir de la main-d'œuvre étrangère en raison du vieillissement de la population japonaise. Selon les prévisions démographiques, d'ici 2040, plus de 36% des habitants du pays seront âgés de plus de 65 ans.

Il n'en reste pas moins que les autorités nippones n'ont pas l'intention d'accueillir des migrants issus de pays moins riches.

L'agence Sputnik a demandé au président du Club russe de Tokyo, Mikhaïl Mozjetchkov, de commenter cette situation.

"Dans l'histoire du Japon, il y a eu un moment où le pays a accueilli des ressortissants iraniens. Cela s'est passé il y a une vingtaine d'années, lors de la guerre irano-irakienne. Après l'opération Tempête du désert, les Américains ont persuadé les Japonais d'accueillir un certain nombre d'Iraniens pour les employer sur les chantiers. Or, avec le temps, ces migrants se sont dispersés à travers le pays pour se livrer à des activités criminelles telles que la prostitution, le trafic de stupéfiants, etc…", a raconté Mikhaïl Mozjetchkov.

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Selon lui, le pays a besoin de gardes-malades, car sa population ne cesse de vieillir.

"Il s'agit d'un travail difficile et mal rémunéré. Les Japonais prêts à l'exercer ne sont pas nombreux. Alors, on a décidé d'inviter des femmes philippines et malaisiennes pour qu'elles acceptent de soigner des vieillards moyennant une modeste rémunération. Or, ce projet a échoué lui aussi, car pratiquement aucune de ces femmes n'a réussi à passer l'examen de japonais, et la plupart d'entre elles sont revenues dans leur patrie", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

"Il est donc facile de comprendre pourquoi le gouvernement japonais ne veut plus de migrants", a conclu le président du Club russe à Tokyo.

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