La Russie ne fait aucun commentaire sur les causes de la catastrophe mais les vols russes en Égypte ont été suspendus vendredi.
Les services secrets britanniques et américains sont de plus en plus convaincus que l'avion russe A321 de Metrojet (Kogalymavia) qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre a connu ce sort suite à la détonation d'un engin explosif. Le jour de la catastrophe, l'État islamique (EI) avait revendiqué l'attentat.
Les services secrets britanniques pensent que la bombe aurait pu être introduite dans la soute de l'avion. Les experts britanniques chargés d'analyser la catastrophe supposent qu'un individu ayant accès au compartiment des bagages de l'A321 aurait pu y installer un engin explosif ou le poser dans un bagage peu de temps avant le décollage.
Jim Termini, expert en sécurité pour la société Redline Assured Security, rappelle que les mesures de sécurité des aéroports sont régies par les règles de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et doivent être appliquées au personnel de l'aéroport. Mais, selon lui, leur interprétation et leur application dépendent de chaque État.
Selon les règles de sécurité de l'Agence de l'aviation civile égyptienne, le personnel des services de sécurité doit faire l'objet d'une vérification une fois par an. Toutefois, ces règles ne mentionnent pas ce qu'il en est pour les employés civils.
D'après Jim Termini, "la sécurité dans les aéroports en Égypte est parfaitement normale. Le pays doit seulement perfectionner la gestion et le contrôle du personnel et des policiers". Mais le pilote d'une compagnie aérienne russe qui desservait Charm el-Cheikh n'est pas de cet avis: "A Prague et à Berlin, l'équipage est minutieusement fouillé, c'est même vexant parfois. Vous ne pourrez rien faire passer à l'aéroport David-Ben-Gourion en Israël. Alors qu'on ne vérifie rien en Égypte. C'est irresponsable. Il n'y a pas de chiens, alors qu'un détecteur à métaux ne peut pas détecter le plastic qui compose les bombes".
L'absence de chiens dans les procédures de contrôle en Égypte ne surprend pas certains experts, car les cynologues ne sont pas toujours une solution, notamment dans les pays chauds.