La crise libyenne, suite logique de l'intervention occidentale

© REUTERS / Zoubeir SouissiPremier ministre tunisien Habib Essid
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Selon le chef du gouvernement tunisien, la crise en Libye n'a pas de solution militaire.

La communauté internationale doit trouver une solution politique au conflit libyen, estime le premier ministre tunisien Habib Essid.

"La Libye présente des risques politiques et économiques pour la sécurité de mon pays (la Tunisie, ndlr)", a déclaré le premier ministre au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Selon M. Essid, il n'existe pas de solution militaire à la crise en Libye, pays secoué par un conflit opposant deux camps politiques adverses.

"La situation actuelle en Libye résulte de l'intervention mal préparée de 2011", a souligné le chef du gouvernement tunisien.

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La crise libyenne s'est aggravée suite au soutien apporté par les Etats-Unis et l'Otan à la révolte islamiste contre le dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi. De mars à octobre 2011, l'aviation de l'Alliance a bombardé les troupes gouvernementales, tuant des centaines de civils. Ces bombardements n'ont pris fin qu'après l'assassinat du dirigeant libyen. Incapables de former un gouvernement efficace, les rebelles soutenus par l'Occident ont précipité le pays dans une guerre civile.

Hier l'Etat le plus prospère d'Afrique, la Libye est aujourd'hui divisée en deux camps opposée: d'une part les autorités islamistes siégeant à Tripoli et de l'autre, le gouvernement et le parlement mis en place à Tobrouk, dans l'est du pays. L'absence de cohésion politique a fait de la Libye un refuge pour les terroristes de Daech.

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Selon Habib Essid, le gouvernement tunisien envisage d'acquérir du matériel électronique spécial pour protéger la frontière nationale, car "la Libye constitue actuellement le problème le plus grave". La Tunisie a décidé de renforcer sa frontière suite à l'attentat de Sousse perpétré en juin 2015 par un djihadiste qui avait suivi un entraînement spécial en Libye. Le terroriste a tué 38 touristes étrangers et blessé un quarantaine d'autres avant d'être abattu par les forces de l'ordre.

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