Les experts en armes chimiques ont conclu que ce gaz asphyxiant avait été utilisé le 21 août à Marea, une ville de la province d'Alep, ont indiqué jeudi 5 novembre des sources au sein de l’OIAC. Un rapport encore confidentiel a été envoyé aux Etats membres de l'organisation, qui doivent se réunir fin novembre.
Selon le rapport, dont le résumé a été montré à Reuters, il est certain qu’au moins deux personnes ont été exposées au gaz moutarde dans la ville de Marea, au nord d'Alep, le 21 août. "Il est très probable que les effets du gaz ont entraîné la mort d'un bébé," précise le texte du résumé.
Fin août, des militants syriens et des ONG médicales avaient affirmé qu’une attaque à l’arme chimique avait touché des dizaines de personnes dans la ville de Marea. L’organisation Médecins sans Frontières avait expliqué avoir soigné quatre civils d’une même famille. Selon les patients soignés dans un hôpital rattaché à MSF, à Alep, un mortier avait touché leur maison et "après l’explosion, un gaz jaune a empli leur salon", cite Libération.
En août, l'agence syrienne Sana a déjà signalé, citant des sources locales, l’utilisation par les militants de l'Etat islamique d'armes chimiques dans une attaque contre des quartiers résidentiels de la ville syrienne de Marea.