L'exécutif communautaire table ainsi sur une croissance de 1,6% cette année, contre le 1,5% escompté précédemment, puis de 1,8% l'an prochain, là où elle prévoyait 1,9%.
La commission n'envisage pas de changement de rythme en 2017, prévoyant 1,9% de croissance dans la zone euro et 2,1% dans l'ensemble de l'Union, rapporte Reuters.
Selon le vice-président pour l'Euro, Valdis Dombrovskis, trois facteurs temporaires soutiennent la croissance actuelle, à savoir "le faible niveau des prix du pétrole, la baisse du taux de change de l'euro et la politique monétaire accommodante de la BCE", destinée à stimuler l'économie.
"La zone euro a résisté à des facteurs extérieurs tels que le ralentissement du commerce mondial, ce qui est encourageant", a déclaré Valdis Dombrovskis.
A l'heure où la Banque centrale européenne (BCE) laisse entendre qu'elle pourrait assouplir encore sa politique monétaire si la faiblesse de l'inflation persiste, la Commission insiste toutefois sur le caractère temporaire, selon elle, de la stagnation actuelle des prix.
Celle-ci "cache le fait que la croissance des salaires, le renforcement de la consommation privée et la réduction de l'écart entre la production effective et la production potentielle commencent à ajouter une pression croissante sur les prix", écrit-elle.
Pour cette raison, elle voit le rythme d'inflation repasser à 1,6% en zone euro comme dans l'ensemble de l'UE en 2017.