Depuis le renversement, en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste privée de gouvernement central et déchirée par les luttes entre les milices de différentes villes. Le pouvoir libyen est divisé entre d'une part un parlement élu au suffrage universel qui siège à Tobrouk, dans l'est, et d'autre part un premier ministre, Abdallah al-Tani, le Congrès général national universel siégeant à Tripoli, avec à sa tête le premier ministre islamiste Omar al-Hassi, n'étant pas reconnu par la communauté internationale.
Chaque année, la Libye dépense plus de 100 millions de dollars afin d'empêcher des migrants illégaux de traverser la Méditerranée. Le gouvernement à Tripoli construit des camps et des centres pour y accueillir des réfugiés. Il finance également des programmes de rapatriement, a raconté Zubiya Jamal, représentant du Congrès général national universel au journal Daily Telegraph.
Zubiya Jamal a également déclaré que si l'Europe ne reconnaît pas la légitimité du Congrès général national universel, il changera la ligne de sa politique migratoire et, plutôt que d'arrêter des clandestin, il les appellera à partir en Europe.
"Franchement, j'ai dit maintes fois à mon gouvernement que nous devrions louer des navires et les (migrants) envoyer en Europe. L'Europe ne veut pas nous reconnaître. Pourquoi devons-nous arrêter les migrants?", conjecture Zubiya Jamal.
En effet, Tripoli essaye de faire face à la migration clandestine. Le gouvernement a introduit le ministère de la lutte contre l'immigration clandestine qui arrête les milliers de concitoyens et autres ressortissants des pays africains cherchant à gagner l'Italie.