"La rencontre à Vienne a recueilli un format presque idéal des efforts multilatéraux afin de régler la crise syrienne. Nous sommes intéressés à la consolidation de ce format et de son développement", a déclaré le chef de la diplomatie russe.
La rencontre tenue ce mercredi, à Moscou, du ministre russe et de l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait pour thème principal le processus politique en Syrie et la mise en place d'un dialogue réel entre Damas et l'opposition syrienne.
Sergueï Lavrov a précisé que Moscou soutenait activement les efforts de Staffan de Mistura et comptait sur le soutien de son travail par les autres participants impliqués dans le règlement de la crise syrienne.
"Nous souhaitons du succès à M.de Mistura dans son travail, nous le soutiendrons fortement. Je souhaite que les autres participants à la rencontre tenue à Vienne cherchent à faire tout le possible pour que la mission de M.de Mistura et de son équipe réussisse", a déclaré M. Lavrov après la rencontre avec l'émissaire de l'Onu.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov espère que la liste des groupes d'opposition en Syrie qui peuvent négocier le règlement politique de la situation dans le pays, soit déterminée dans les prochains jours. En outre, le chef de la diplomatie russe souhaite clarifier la notion d''opposition modérée".
Selon le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu sur la Syrie, Staffan de Mistura, le sort du président syrien Bachar el-Assad devrait être fixé par les Syriens eux-mêmes lors d'un processus politique sur lequel œuvrent les participants du "groupe de Vienne".
"Je pense que nous pouvons tous convenir que pour l'instant, à Vienne, il y a des accords, il y a des différends, et il faut aborder d'autres question, parce que la question sur le gouvernement n'appartient qu'aux Syriens. C'est un processus politique que nous voulons qu'ils aient", a précisé M.de Mistura.
Jeudi 29 octobre, une rencontre quadripartite s'est tenue à Vienne pour tenter d'avancer dans le règlement de la crise syrienne. Vendredi dernier, à l'initiative de Moscou, d'autres acteurs régionaux, capables d'apporter leur contribution à la normalisation de la situation, notamment l'Egypte, l'Iran, l'Irak et le Liban, ont rejoint la Russie, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et la Turquie dans la capitale autrichienne. Les pourparlers ont rapidement achoppé sur de nombreux points dont le principal est le sort du président Bachar el-Assad, et les participants ont convenu de se retrouver à la mi-novembre. Malgré ces divergences, les participants des négociations de Vienne se sont mis d'accord sur la nécessité d'unir les efforts dans la lutte contre l'EI.