La Russie réveille en Europe la conscience du rôle joué par les USA

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Les dirigeants européens et la Maison Blanche ne sont pas toujours d'accord sur de nombreuses questions, surtout concernant la Russie. Pourtant, on constate un changement majeur dans la stratégie européenne: les autorités et les médias ont récemment commencé à critiquer ouvertement Barack Obama pour ses décisions.

L'Europe commence à être déçue de la politique américaine en générale et du président Barack Obama en particulier, qui n'est plus associé à des changements positifs, constate le magazine américain Wall Street Journal.

"Pendant des années, l'Europe a perçu Barack Obama comme une personnalité quasi intouchable, un symbole de changements positifs aux Etats-Unis", constate l'auteur de l'article John Vinocur. 

Sept ans et de nombreuses promesses en l'air plus tard, l'état des choses n'est apparemment plus le même, tant et si bien que "le continent est de plus en plus désillusionné de Barack Obama", fait remarquer le Wall Street Journal, avant d'ajouter qu'il y a "une envie, en Europe, de le blâmer".

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Actuellement, les hommes politiques européens le condamnent et expriment surtout leur envie "rationnelle de renouer les liens avec la Russie".

Selon le magazine, le bouleversement décisif dans la rhétorique européenne a eu lieu il y a deux semaines, quand Ronald Pofalla, qui était directeur de la chancellerie fédérale de 2009 à 2013, a réprimandé le président américain pour avoir contrarié Moscou.

"Ce n'était pas très intelligent de la part de Barack Obama d'avoir rabaissé la Russie au rang de puissance régionale suite au conflit ukrainien", a lancé Ronald Pofalla cité par le Wall Street Journal.

Cette remarque serait passée inaperçue si d'autres politicien européens n'avaient pas pris le relais. Ainsi, la semaine passée, l'ancien président français Nicolas Sarkozy a souligné qu'"à la différence de Barack Obama" il reconnaissait le "rôle global de la Russie". Le magazine considère cela d'ailleurs comme une humiliation ouverte à l'endroit de Barack Obama.

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Un bref aperçu des autres médias offre la même image. Ainsi, la revue allemande Tagesspiegel a parlé de M.Obama comme de celui dont "on n'a plus peur, au Moyen Orient", dans un article intitulé "Indécis et timoré".

La faiblesse de l'autorité du chef d'Etat américain a été récemment démontrée par la décision de signer, le 4 septembre, un accord sur la construction du gazoduc Nord Stream 2, laissant de côté l'Ukraine et la Pologne.

Outre Gazprom (51% des parts de la nouvelle société), Nord Stream 2 implique les allemands E.ON et BASF, via sa filiale Wintershall, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l'autrichien OMV (10 % chacun), ainsi que le français ENGIE (ex-GDF Suez; 9%). Tous ont signé un pacte d'actionnaires sur Nord Stream 2, projet qui prévoit la construction d'un nouveau système de gazoduc similaire à celui de Nord Stream 1. C'est-à-dire en passant sous la Baltique et en tirant parti de l'expérience du premier système désormais opérationnel.

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