Sur la quasi-totalité des bulletins dépouillés, le Parti de la justice et du développement (AKP) a recueilli 49,4% des suffrages et raflé 316 des 550 sièges de députés, rapporte l'AFP.
Les 316 sièges au parlement sont suffisants pour la formation d'Erdogan qui pourra gouverner seule. C'est toutefois trop peu pour modifier la Constitution dans le sens du régime présidentiel fort voulu par le chef de l'Etat.
M. Erdogan, 61 ans, a pris une revanche éclatante après un revers retentissant: le 7 juin, son parti avait perdu le contrôle total qu'il exerçait depuis 13 ans sur le Parlement et remisé son rêve d'instaurer une "superprésidence".
Plus tard dans la nuit, lors d'un traditionnel discours au siège de l'AKP à Ankara, il a lancé un appel à l'unité, dans un pays désuni et inquiet.
Autre surprise, le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), entré triomphalement au Parlement en juin, n'y a sauvé sa place que de justesse. Avec 10,7% des voix, juste au-dessus du seuil minimal de représentation, il décroche 59 sièges.
Cette incertitude a provoqué de brefs affrontements en soirée entre forces de l'ordre et jeunes militants kurdes à Diyarbakir, la grande ville du sud-est à majorité kurde.
Depuis les législatives du 7 juin, le climat politique s'était considérablement alourdi en Turquie.
Le parti islamo-conservateur de la Justice et du Développement (AKP), qui régnait depuis 2002 sans partage, a subi un sérieux revers lors du scrutin législatif du 7 juin, qui ne lui a pas permis d'obtenir la majorité absolue et de former un gouvernement seul. Des législatives anticipées ont dons été tenues le 1er novembre pour sortir de l'impasse politique.