L'Onu redoute une hausse du nombre de victimes dans l'Est de l'Ukraine en raison de vastes territoires minés ainsi qu'une forte concentration d'obus non explosés et d'engins explosifs artisanaux. Selon le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la superficie des régions parsemées d'objets dangereux est d'au moins 30.000 hectares.
Avec l'arrivée de l'hiver, le nombre de victimes risque d'augmenter au fur et à mesure que les civils se rendront sur les terrains minés pour ramasser du bois de chauffage, avertit le Bureau. A l'heure actuelle, jusqu'à 100.000 habitants de l'est ont besoin de réchauffer leurs logements. Le printemps risque également de renforcer la menace d'explosions, car les gens iront cultiver la terre, constate le rapport.
Les efforts des parties en conflit en matière de déminage ont été jugés insuffisants.
Le Bureau a confirmé que les autorités de la République autoproclamée de Lougansk ont "donné le feu vert" à la reprise des opérations humanitaires de l'Onu interrompues le 21 juillet. Les autorités de Donetsk, république autoproclamée voisine, n'ont pas encore autorisé la reprise des missions humanitaires. Cependant, leur suspension empêche de fournir à la population quelque 16.000 tonnes de fret humanitaire, dont des aliments et des médicaments.