Rappelons que les dirigeants du "format Normandie" — Angela Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine et Piotr Porochenko — s'étaient déjà entendus le 21 juillet sur la signature de ces accords.
Mais les opérations avaient repris dans le Donbass début août. Pour la première fois depuis les accords de trêve, les bombardements ont visé des quartiers résidentiels des régions de Donetsk et de Lougansk. La confrontation s'aggravait mais la situation a changé après quelques cycles de négociations dont le contenu n'a été rapporté que dans les grandes lignes. Le 24 août, journée de l'indépendance de l'Ukraine, Porochenko a été invité à Berlin pour rencontrer Angela Merkel et François Hollande, après quoi la chancelière allemande a téléphoné à Vladimir Poutine.
Le président Porochenko a confirmé qu'aucune des parties n'avait utilisé l'artillerie ou d'autres armements lourds depuis fin août. Si la situation se calmait dans la zone de conflit, le 8 septembre le groupe de contact pourrait signer à Minsk un accord sur le retrait des armements de calibre inférieur à 100 mm de la ligne de démarcation.
Ces conditions ont été rejetées par les dirigeants des LNR et DNR, qui rappellent que selon les accords de Minsk, Kiev devait dialoguer sur un pied d'égalité avec les dirigeants des républiques sur la manière d'organiser les élections locales. Sans avoir reçu la reconnaissance des autorités ukrainiennes, les dirigeants des LNR et DNR ont fixé leurs propres élections. Ils ont l'intention de revenir sur cette question à Minsk mardi prochain.