Dans l’ombre du conflit syrien, la guerre des services de renseignement

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Selon un quotidien égyptien, les données obtenues par les services de renseignement deviennent un élément clé pour les parties prenantes de la guerre dans la région, surtout pour celles qui ont intérêt à cacher la vérité…

La quête de données secrètes sur la guerre qui se déroule actuellement en Syrie et en Irak ne fait que commencer, rapporte le quotidien égyptien Al-Youm Al-Sabea cité par le projet médiatique What They Say About USA.

Des experts de cette guerre prédisent des meurtres d'agents secrets et l'enlèvement de témoins en Syrie, en Irak et en Libye afin de cacher certaines informations sur les conflits risquant d'être dévoilées au grand jour, affirme le journal.

Les données secrètes deviennent donc un élément-clé du succès des coalitions aux prises au Proche-Orient, où chaque partie prenante poursuit ses propres intérêts. Les échanges d'informations confidentielles s'effectuent non seulement dans le périmètre de la région, mais aussi entre l'Europe et la Turquie, la Russie et les républiques de l'ex-URSS.

Ainsi, la Russie a récemment dévoilé un réseau terroriste connecté à l'EI dont les membres avaient été entraînés en Syrie. C'est le résultat de la stratégie antiterroriste menée par Moscou, comprenant entre autre la compilation de l'information reçue par les services secrets visant les ressortissants des ex-républiques soviétiques recrutés par l'EI ou encore le Front al-Nosra.

Les Etats-Unis, qui mènent le même genre de recherche, ne souhaiteraient pourtant pas que cette information tombe entre les mains des agents russes.

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Selon le quotidien égyptien, Washington a intérêt à maîtriser les flux d'information, notamment pour que la vérité sur certains aspects de la crise en Syrie ne soit pas dévoilée.

Prenons l'exemple du scandale récent avec les voitures de la marque japonaise Toyota utilisées activement par le groupe Etat islamique.

Le groupe Toyota a effectivement constaté la hausse des ventes des Land Cruiser et Hilux en Irak — ainsi, en 2011, on ne comptait que 6.000 véhicules vendus, tandis qu'en 2013 le chiffre a atteint 18.000 voitures.

Le ministre irakien de l'Intérieur a de son côté répondu à l'époque qu'il existait un intermédiaire qui importait des véhicules en Irak de manière frauduleuse.

Certains experts ont tourné en dérision l'enquête tardivement lancée par Washington, car cela fait des mois que des activistes essayent d'éclaircir la situation.

Tout d'abord, les véhicules en question n'ont pas été détectés uniquement en Irak et en Syrie. L'EI les utilise également lors de parades en Libye.

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Ensuite, des experts soulignent le caractère étrange de l'enquête lancée par les Etats-Unis, car l'entreprise et les services de renseignement disposent d'informations détaillées sur chaque voiture vendue. En outre, selon certaines informations, la Turquie et les pays du golfe
Persique étaient au courant des transactions concernant les voitures Toyota, et il est fort probable que les Etats-Unis auraient pu être inclus dans l'affaire ou en aient au moins été informés.

Sans parler du fait que ces voitures sont tombées entre les mains des djihadistes au moment précis où les Etats-Unis soutenaient et finançaient l'opposition syrienne, dont les membres ont par la suite complété les rangs de l'Etat islamique.

Compte tenu de ces arguments, des experts n'excluent pas la possibilité de meurtres des chefs des groupes djihadistes et d'autres individus risquant de dévoiler une vérité peu avouable sur la guerre qui dure depuis des années, conclut le quotidien cité par le projet médiatique What They Say About USA.

 

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