Lors d'une réunion du sous-groupe humanitaire du Groupe de contact sur l'Ukraine le 27 octobre à Minsk, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a exigé que Kiev reprenne la livraison d'eau potable à la population de la république populaire autoproclamée de Lougansk (LNR).
"Les négociations du 27 octobre ont porté sur le problème d'eau potable en LNR. Pour que l'eau revienne à Lougansk, il faut tout simplement ouvrir le robinet en territoire contrôlé par Kiev, ce qui n'a toujours pas été fait. Le coordinateur de l'OSCE a exigé de la partie ukrainienne qu'elle le fasse", a raconté à l'Agence d'information de Donetsk une source proche du dossier.
Selon l'interlocuteur de l'agence, Kiev évite chaque fois d'indiquer ce qu'il a fait pour régler le problème d'approvisionnement en eau potable de la population de la LNR.
"En réponse, la partie ukrainienne réclame le paiement de l'eau, ce qui ne relève pas du sous-groupe humanitaire, mais du sous-groupe économique. Aussi, Kiev a-t-il de nouveau été invité à adresser cette requête au sous-groupe économique", a indiqué la source.
Mardi 27 octobre, la capitale de Biélorussie a accueilli des négociations du Groupe de contact sur l'Ukraine, et de ses sous-groupes. Les parties ont échangé des documents concernant les prochaines élections dans le Donbass. Les négociations ont porté en outre sur un échange de prisonniers le 29 octobre, ont évoqué le problème du déminage de la région et de la désescalade à Chirokino. Une nouvelle réunion du Groupe de contact est prévue pour le 17 novembre à Minsk.
Le conflit entre Kiev et le Donbass (Est de l'Ukraine) touche plus de cinq millions de personnes. Plus d'un million d'Ukrainiens ont déjà fui dans les pays voisins et 1,4 million d'autres sont devenus personnes déplacées internes (PDI).
Après plusieurs tentatives infructueuses, un nouveau cessez-le-feu instauré le 1er septembre est presque totalement respecté par les belligérants, qui ont commencé en octobre à retirer de la ligne du front leurs armes légères. Quoi qu'il en soit, cet apaisement reste fragile.