Après ces cinq heures de négociations — trois fois moins que dans la capitale biélorusse — les accords devraient être prolongés.
Vladimir Poutine fut le premier des invités à arriver à l'Élysée. Il a été accueilli par l'hôte du sommet François Hollande et les deux chefs d'État se sont entretenus avant la réunion du "quartet". Une heure plus tard, le cortège de la chancelière allemande s'est arrêté devant le palais présidentiel et Vladimir Poutine a poursuivi la conversation avec Angela Merkel. Puis le président ukrainien Petro Porochenko est arrivé sur place.
Poutine et Porochenko ont échangé une poignée de main. Le Quartet s'est d'abord entretenu en tête-à-tête, puis a poursuivi la réunion en présence des représentants de délégations. Mais la présence des journalistes n'a pas été autorisée.
Les présidents de la Russie et de l'Ukraine sont partis immédiatement après le sommet, dont le bilan a été présenté par Hollande et Merkel.
Néanmoins, selon la chancelière, les engagements n'ont encore été entièrement remplis sur aucun des points des Accords de Minsk.
Les dirigeants ont accordé beaucoup de temps aux élections. "En particulier, il a été souligné qu'on ne pouvait pas en parler séparément des autres points des Accords de Minsk comme la réforme politique et l'amnistie", a noté le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
"Ni Paris, ni Berlin, ni Moscou ne peuvent régler le conflit en Ukraine. Seul Kiev est capable de régler la situation par un dialogue et en contact direct avec ses citoyens", a souligné le porte-parole du président russe. Et s'il fallait le faire avant le Nouvel an, il suffirait simplement de remplir les Accords de Minsk. D'autant que plusieurs documents ont été adoptés et attendent uniquement la signature du président. "Dans le cas présent, la balle est dans le camp de Kiev", a-t-il conclu.