La chaîne a obtenu "une cinquantaine de messages dignes de foi" faisant état de la mort de civils sous les bombes de la coalition. Il s'agit d'informations provenant de différentes organisations de défense des droits de l'homme, de médias étrangers et d'autres sources.
"Jusqu'à 600 personnes auraient été tuées lors des frappes de la coalition, et ces informations sont suffisamment crédibles pour mériter une enquête approfondie", a souligné CBC. La chaîne a rappelé que selon les déclarations officielles du Commandement central des Etats-Unis (Centcom), les frappes de la coalition n'avaient fait que deux morts civils.
"Le Commandement central procède à une enquête minutieuse sur les informations faisant état de victimes parmi les civils et les traite avec le plus grand sérieux", a déclaré à CBC le porte-parole du Centcom, le lieutenant-commandant Kyle Raines.
La chaîne a présenté une carte interactive de la Syrie et de l'Irak en indiquant toutes les localités où des civils auraient pu périr. Ainsi, selon ces informations, 51 à 61 personnes seraient mortes le 27 décembre 2014 dans la province syrienne d'Alep et 70 autres auraient été tuées le 2 juin 2015 lors d'un bombardement d'Al-Hawiya, dans la province irakienne de Kirkouk.
Le brigadier-général Lise Bourgon, chef de l'escadron aérien canadien opérant en Irak et en Syrie, n'a pas confirmé cette information. Elle a déclaré ne pas disposer d'éléments sur l'implication de l'aviation canadienne dans la mort de civils.
Fin mars dernier, le parlement canadien a voté pour la prolongation du mandat du pays dans l'opération internationale contre le groupe Etat islamique. Prévue au départ pour six mois, la mission canadienne en Irak prendra fin en mars 2016.