A l'heure qu'il est, la communauté scientifique envisage de multiples moyens de géo-ingénierie pour faire face au réchauffement climatique, dont par exemple la dispersion de mélanges de sulfates et d'eau pour que cette dernière reflète et diffuse la lumière. Cet effet simule le refroidissement provoqué par des éruptions volcaniques, explique la revue Nature.
Ce moyen de refroidissement artificiel du climat se révèle moins dangereux que la diffusion des aérosols sulfatés, estiment les chercheurs de l'étude publiée dans le journal Atmospheric Chemistry and Physics.
Les sulfates entrant dans l'atmosphère produisent de l'acide sulfurique qui endommage la couche d'ozone, et de plus, ils absorbent de la lumière à de hautes fréquences, ce qui réchauffe la stratosphère et peut produire un effet imprévisible sur le climat.
Ainsi, les chercheurs proposent d'utiliser un mélange moins nuisible à l'environnement, dont la composition chimique est représentée par des nanoparticules de diamants ou d'alumine.
L'alumine et les diamants n'aboutiront pas à de tels problèmes, estiment les chercheurs. Leur dispersion impacte moins la couche d'ozone et réchauffe moins la stratosphère. D'ailleurs, la poudre de diamants est de 50% plus efficace que l'alumine.
Compte tenu du prix élevé des diamants, ce moyen d'influer sur le rayonnement solaire n'est pourtant pas irréalisable, selon Debra Weisenstein, l'une des auteurs de l'étude.
Le coût de la poudre de diamants s'élève à une centaine de dollars par kilogramme, un prix beaucoup plus abordable que celui des diamants intégraux, mais pour neutraliser les émissions de gaz à effet de serre, au moins partiellement, il faudrait disperser chaque année des centaines de milliers de tonnes de poudre de diamants. Ainsi, le montant de ce projet vaudra plusieurs milliards de dollars.
Néanmoins, dans le futur, approximativement vers l'année 2065, la dispersion de 450.000 tonnes de cette poudre aura coûté pas plus de cinq dollars à chacun de dix milliards de terriens, assurent les chercheurs.