La rencontre bilatérale est prévue jeudi dans l'après-midi et se tiendra sur fond de rapports détériorés entre la Russie et l'Occident, et suscitera sans doute de la grogne chez de nombreux dirigeants, selon la chaîne BFM TV. Le conflit syrien, la lutte contre l'Etat islamique et l'embargo russe sur les produits de production européenne domineront l'ordre du jour de cet entretien.
Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine devraient procéder à un échange d'opinions sur les relations bilatérales Russie-France en premier lieu, tout comme sur les sujets brûlants pour la zone euro, ainsi que sur la Syrie, a précisé le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
"Le dialogue se poursuit", a-t-il déclaré. "Naturellement, nous sommes en faveur de ce dialogue et de la participation à ce dialogue d'autres pays qui peuvent contribuer au règlement du conflit syrien et à la lutte contre des groupes terroristes et extrémistes".
Depuis que le président russe a assumé l'initiative du règlement de la crise syrienne, les relations entre la Russie et l'Occident, détériorées déjà après les événements en Ukraine, se sont dégradées encore plus.
Ainsi, les pourparlers de M. Poutine et M. Sarkozy à Moscou risquent de "faire grincer des dents" chez les grands de ce monde, estime BFM TV.
Le président russe et l'ancien président français ont toujours maintenu des rapports d'amitié. Depuis que Nicolas Sarkozy n'est plus président, il s'est rendu deux fois en Russie, en 2012 et en 2014.
Les autorités de la Crimée ont également proposé à M. Sarkozy de visiter la péninsule, vient de rapporter le président du Conseil d'Etat de la République de Crimée Vladimir Konstatinov.
"Dans le cas où l'ex-président français Nicolas Sarkozy se montre déterminé à visiter la péninsule dans le cadre d'une visite privée, nous serons ravis de lui accorder un accueil chaleureux sur le sol criméen", a annoncé M. Konstatinov.