Selon M. Freeman, la dégradation du corps diplomatique américain est à l'origine de cette situation. Tandis que, dans d'autres pays, les postes diplomatiques sont occupés par des professionnels, aux Etats-Unis ces postes sont offerts pour une participation active dans la campagne électorale du pays, lance-t-il dans son article "La diplomatie est-elle un art perdu?" cité par le site "What they say About USA".
La dislocation de l'URSS a libéré les Américains de la peur d'un Armageddon nucléaire. Washington ne compte désormais que sur des sanctions économiques, une rétention militaire et la force. Les Américains ne cherchent pas à regagner l'estime des autres pays, ne s'occupent pas des pays faibles, ne les aident pas à créer leurs propres institutions. Les menaces d'appliquer la force sont devenues le premier et non le dernier instrument politique à Washington.
"Il nous faut oublier les habitudes de l'époque de la "guerre froide". Nous réagissons toujours aux dangers par des menaces de recourir à la force et non par une accentuation des efforts diplomatiques visant à régler une crise. Nous infligeons des sanctions comme le symbole de notre mécontentement pour permettre à nos hommes politiques de se sentir des hommes à poigne, tandis qu'en réalité ces activités peuvent être irresponsables et inutiles", martèle M. Freeman.