Bien que l'opération militaire russe en Syrie ait énervé certains investisseurs, la participation de la Russie au conflit au Proche-Orient n'aura pas d'impact négatif sur l'économie, bien au contraire, estime Kenneth Rapoza, analyste de Forbes.
"La Russie est aujourd'hui un marché dépendant des humeurs de ses participants, et l'attitude des investisseurs dépend en premier lieu de la situation en Ukraine, puis de celle sur les marchés pétroliers et seulement après de la Syrie", affirme M. Rapoza. Les transnationales n'arrêteront pas d'investir en Russie à cause de la Syrie, affirme-t-il.
Dans un tel contexte, Moscou pourrait bénéficier d'éventuels effets positifs, tels que la levée des sanctions, et faire face à des risques négatifs: la situation liée au pétrole et un conflit avec Washington autour de la Syrie pourraient décourager les investisseurs.
"Nous nous attendons à ce que Poutine se comporte en adulte parmi tous ces enfants en Occident qui jouent avec le feu et finalement ne décident rien", ajoute l'auteur en citant Martin Charmoy, directeur de Prosperity Capital Management.
"Je pense qu'il y a une chance que l'UE lève les sanctions en janvier", dit Martin Charmoy. Les tentatives de présenter la Russie sous un mauvais jour à la télé américaine et britannique n'auront pas d'impact sur cette décision, selon lui.