L'administration du président Barack Obama mène des débats houleux sur le déploiement des forces armées en Syrie dans l'objectif d'établir une zone d'exclusion aérienne et des zones sécurisées destinées à protéger la population du pays, rapporte le New York Times citant une source à la Maison Blanche.
Le journal souligne que la Maison Blanche perçoit cette idée avec scepticisme. Pourtant, dans le contexte de la crise migratoire et de l'opération militaire russe en Syrie, Barack Obama commence à ressentir une pression croissante le poussant à adopter des mesures vigoureuses.
Pourtant, le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter s'oppose à cette idée. Selon lui, pour le faire, Washington sera obligé d'augmenter ses dépenses en Syrie de façon non-négligeable. En outre, le chef du Pentagone a mis en garde contre le risque de conflit avec les militaires russes au cas où les Etats-Unis essaieraient de bloquer certaines zones du pays.
Des fonctionnaires américains ont également discuté de la possibilité d'instaurer des zones sécurisées pour la population civile aux frontières entre la Syrie et la Turquie et la Jordanie, en proposant différentes versions, y compris la création de zones sécurisées afin de livrer l'aide humanitaire d'un côté et de protéger l'opposition syrienne, soutenue par les Etats-Unis, de l'autre.
Le New York Times fait remarquer que Barack Obama était absent lors de la réunion, qui était dirigée par le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis Susan Rice. Aucune décision n'a pas été prise.
Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre ce groupe.
Le 30 septembre l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.