Le 22 octobre, le ministère russe de la Défense a accueilli les journalistes de plusieurs agences de presse internationales sur sa base aérienne située près de la ville syrienne de Lattaquié. Ainsi, les journalistes ont eu la possibilité de prendre des photos et des vidéos de la base en question.
Les journalistes ont également eu l'occasion d'observer le déroulement d'opérations militaires depuis la base de Hmeimim, située non loin de Lattaquié.
D'après les reporters, la base est protégée par des systèmes de défense aérienne déployés sur le périmètre adjacent, surveillant en permanence l'espace aérien. Des unités spéciales de sécurité armées de mitrailleuses montent la garde devant les sites clés et les rangées de véhicules blindés garés à proximité.
Le porte-parole du ministère de la Défense, le major-général Igor Konachenkov, a annoncé aux journalistes qu'en 24 heures, les avions russes avaient effectué 53 opérations militaires et frappé 72 cibles, notamment des stocks d'armes et de munitions ainsi que des centres de communication appartenant à l'Etat islamique (EI).
M. Konachenkov a nié toutes les accusations portées contre la Russie par l'Occident, qui lui reproche d'attaquer l'opposition syrienne luttant contre Bachar el-Assad au lieu des combattants de l'EI.
Il a souligné que les Forces aérospatiales russes ne frappaient que des camps d'entraînement de djihadistes ainsi que d'autres sites utilisés par ces derniers pour mettre au point des attaques terroristes.
"Je ne comprends pas que l'on divise les terroristes en "bons" et en "mauvais"", a-t-il déclaré aux journalistes.
Le ministère russe de la Défense a en outre démenti des déclarations de Washington selon lesquelles l'aviation russe utilise des ogives à fragmentation dans les régions où se trouvent des civils.
Le 30 septembre, l'armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.
Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l'EI depuis des navires en mer Caspienne.