Les participants à la rencontre de Vienne sur la Syrie (Russie, Etats-Unis, Turquie et Arabie saoudite) se sont mis d'accord sur la nécessité de régler la crise syrienne sur la base du communiqué de Genève adopté en juin 2012, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de la rencontre.
"Nous voulons tous que le règlement de la crise passe par le rétablissement de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'indépendance de l'Etat syrien, Etat laïc garantissant les droits de tous les groupes ethniques et confessionnels sans exception", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
"Je sais que nos amis français proposent de convoquer des conférences pour discuter tantôt de la Palestine, tantôt de la Syrie, tantôt d'autres choses", a déclaré Sergueï Lavrov. Selon lui, il serait erroné de croire que "toute rencontre, toute conférence, toutes négociations, dont celles entre les présidents russe et syrien à Moscou, doivent donner immédiatement un résultat".
"Le conflit syrien est vieux, prolongé et sanglant. De nombreux acteurs y sont impliqués, et pour trouver une solution, pour régler ce conflit de manière juste et sûre, il faut de la patience. Il faut chercher des compromis et un équilibre d'intérêts. Or, ces intérêts sont pour le moment loin de coïncider", a souligné le ministre.
"Ce qui est très important, c'est que tous nos partenaires — américains, turcs et saoudiens — ont réaffirmé leur attachement au communiqué de Genève du 30 juin 2012. Communiqué qui stipule que toutes les réformes politiques doivent être réalisées dans le cadre d'un vaste dialogue réunissant toutes les couches de la société syrienne, ainsi que le gouvernement et l'opposition, et que les décisions doivent être adoptées sur la base d'un consentement mutuel. Telle est la clé du succès", a conclu le chef de la diplomatie russe.